DC Comics : Bane, super-méchant tourmenté

Parmi les adversaires que l’Homme chauve-souris a eu à combattre, Bane est l’un des plus féroces. « C’est la première fois que Batman doit combattre un ennemi qui lui est supérieur », rappelait Christian Bale dans les suppléments de l’édition DVD du Dark Knight Rises (2012) . Cet opus final, où Bane est l’antagoniste principal, offre non seulement une conclusion épique à la trilogie de Nolan, mais permet aussi aux néophytes de mieux connaître ce super-méchant à la personnalité complexe. Portrait d’un écorché vif.

Bane des comics vs. Bane de cinéma

On doit la création de Bane (qu’on peut traduire par fléau ) à un trio : Chuck Dixon et Doug Moench , au scénario, et Graham Nolan , au dessin. Si l’illustrateur porte le même patronyme que Christopher Nolan , il n’a pas de lien de parenté avec lui ; ce qui ne l’a pas empêché de lui exprimer son admiration, en confiant : « J’ai aimé ce que j’ai vu à l’écran ». Devant l’objectif du réalisateur d’Inception, le colossal Bane revêt les traits d’un Tom Hardy plus musculeux que jamais, fruit d’un long travail préparatoire pour se fondre dans ce personnage, autant connu pour son intelligence que sa puissance dévastatrice.

Apparu pour la première fois dans le Batman: Vengeance of Bane de 1993, il a fait une entrée explosive dans la légende DC. Ce qui a frappé les spectateurs, au cinéma, est la muselière qu’il arbore et qui lui donne des allures de chien enragé. Les cinéphiles se souviendront d’ailleurs que le Joker appelait le même vœu dans le précédent Dark Kight, sur le thème musical d’Hans Zimmer Like A Dog Chasing Cars . À l’origine, Bane portait ce qui ressemble plutôt à un masque et une tenue de catcheur , agrémentée de poings américains destinés à donner davantage d’efficacité aux coups portés à ses adversaires.

Colosse aux pieds d’argile

Au-delà de sa terrifiante apparence, Bane a une profondeur d’âme qu’on ne décèle pas d’emblée. Il faut gratter sa carapace de repris de justice pour se rendre compte qu’il n’est pas dépourvu d’émotions et que le mal qui le consume prend sa source dans une enfance tragique . Né en prison, Bane était prédestiné au malheur. La loi carcérale régissant son pénitencier de Peña Duro étant particulièrement éprouvante, l’enfant grandit en prenant conscience que la vie ne lui fera jamais de cadeau. Placé à l’isolement pendant 10 ans , il développe une rancœur tenace, qui va crescendo à mesure qu’il gagne en assurance.

Érudit autodidacte , il a acquis toutes ses connaissances en dévorant les livres de la bibliothèque de sa prison et maîtrise parfaitement les langues mortes. N’ayant connu que les murs de ce huis-clos infernal, durant la majeure partie de sa vie, Bane a découvert le monde extérieur par procuration, grâce à ses lectures . Pour lui, cette gymnastique de l’esprit est une arme aussi importante que la force physique dont il dispose. Le venin qui lui a été injecté par l’armée sera également utile à la carrière de super-méchant qu’il embrasse pour que personne ne puisse jamais plus avoir le dessus sur lui. Dès son évasion, Bane brille par un coup d’éclat, en détruisant Arkham , afin que les détenus s’en échappent et lancent une offensive massive à l’encontre de Batman . Tenant son passé secret, il adopte différents alias d’homme libre : l’Homme masqué, Antonio Diego, Niño, ou encore Dorance. Bien qu’il ait été affilié à la Suicide Squad , ainsi qu’à Zombie, Trogg et Bird, Bane demeure méfiant et solitaire.

Décliné en BD, en animation dans les séries et jeux vidéo et en live action grâce à l’intense prestation de Tom Hardy, Bane a laissé une empreinte forte dans la mythologie DC et reste l’un des plus grands fléaux de Gotham.

Pour rappel, la trilogie Dark Knight est disponible en Blu-ray avec une pléthore de bonus en cliquant ici. L’Homme chauve-souris et l’Homme d’acier seront quant à eux à l’honneur d’une version longue de Batman v Superman : L’Aube de la Justice, le 23 juillet .